Si nous tuons la nature, alors nous tuons une partie de notre âme. Jane Goodall
Mer Rouge et Oiseau rose
Mer Rouge et Oiseau rose

Mer Rouge et Oiseau rose

Le Sinaï, région maritime et montagneuse de l’Egypte est réputée pour sa mer riche en biodiversité. Un paradis pour la plongée, la marche et la rencontre des communautés bédouines de la région.

Mon projet de départ était de partir une semaine à Assouan au sud du Nil faire de l’ornithologie puis passer une semaine à Dahab et Nuweiba pour terminer mon premier cours de plongée et rendre visite à une cousine amie qui tient un campement valant le détour à Nuweiba.
Un accident d’épaule début décembre m’oblige à changer le programme 3 semaines avant mon vol. Je me «contenterai» de rester deux semaines dans le Sinaï et finalement, je ne le regretterai pas.
Mon épaule cabossée m’obligera à limiter mon matériel photo au smartphone pour les photos de paysages (la misère…) et au 70-200mm pour la faune et la flore.

Le climat en décembre est très agréable, modérément chaud durant la journée et frais le soir. La mer est relativement froide (20°) donc ça n’est pas la meilleures période pour les longues baignades.

Dahab et le Mont Sinaï

Dahab, petite ville mi-hippie, mi-supertouristique sera l’occasion d’un repos mérité de fin d’année avec une amie et un excellent point de départ pour Sainte Catherine, ville au milieu des montagnes très connue pour son monastère. C’est dans cette région que nous chercherons le Roselin du Sinaï, oiseau à l’aire de répartition éparse, qui ne trouve refuge que dans des zones montagneuses désertiques. Nous avons eu la chance d’être mises en contact avec Saed, jeune bédouin cultivateur qui, en plus de connaître la région comme sa poche, est un fin observateur et photographe de la nature qui l’entoure. Il nous guidera avec l’un de ses amis bédouins guide agréé, durant une longue journée de marche. Nous partirons de chez lui, au-dessus du village de Sainte-Catherine, jusqu’au Mont Sinaï avant de revenir au point de départ… Douze heures plus tard.
Nous croiserons le seul groupe de mâle et femelle Roselin du Sinaï après deux heures de montée. Ils étaient trop éloignés pour obtenir des belles photos, mais quelle observation et quelle randonnée ! Épuisante mais gratifiante au maximum avec, en plus, la surprise de croiser deux jeunes Bouquetin de Nubie et de vivre le coucher de Soleil sur le Mont Sinaï à plus de 2 000 m d’altitude.

Charm-El-Cheikh

Trois jours dans cette ville superficielle, mais qui m’a permis de humer la mer, faire un peu de snorkelling et surtout, passer deux jours d’ornithologie avec Esmaël Hattab, directeur de la réserve de Sainte-Catherine. Les rapaces n’ont pas de secret pour lui ! Nous avons passé une journée à la station d’épuration de Charm, très bon spot de migration puis à 35 km au Nord de Charm, dans la réserve naturelle de Naqb. Cette dernière abrite l’une des dernières mangroves du pays, des vastes plaines désertiques, le tout au bord de la Mer Rouge. Je n’y suis restée que peu de temps mais c’est un endroit où il vaut certainement la peine de rester quelques jours.
Cet intermède assez intense à Charm m’a permis d’attendre une amie qui m’a rejoint pour la deuxième semaine du voyage.

 

Sainte-Catherine bis et Nuweiba

Nous profitons encore de Dahab en début de semaine. Promenade en bord de mer, un peu de shopping (difficile de résister en Egypte…) et un petit moment de snorkelling depuis… un café. Dahab consiste en un alignement de magasins à touristes et cafés en bord de mer et le fond marin y est déjà très riche. J’ai pu observer ma première Rascasse ! Notre départ pour Nuweiba est retardé suite à une clé coincée et une tempête fulgurante qui a inondé le camp al magarra à Nuweiba où ma cousine nous attend.  Ce lieu est un havre de paix les pieds dans l’eau, les montagnes dans le dos le tout aménagé avec simplicité et goût.

De Nuweiba, nous irons à nouveau à Sainte-Catherine pour une randonnée botanique et ornithologique avec Esmaïl et un bédouin connaissant toutes les plantes. La nuit a été très froide et la matinée bien givrée. A quelques pas du camp à Sainte-Catherine, des Perdrix choukar Alectoris chukar couraient déjà de bon matin dans le froid ! 

De retour à Nuweiba, nous profiterons encore quelques jours de l’ambiance paisible et d’une  virée à l’intérieur des montagnes jusqu’au lieu-dit Wadi El-Weshwash. Un lac creusé dans les roches atteignable en une heure de marche ( deux heures au rythme naturaliste…) dans un paysage encore intact mais qui commence à être très abîmé par le nombre de touristes.Nous avons dû expliquer à notre jeune guide que le lac nous intéressent beaucoup mais qu’il était plus fort que nous de nos arrêter à chaque plante, cailloux ou oiseaux qui croisent nos regards. Sous ses airs un peu mou, ce jeune de la région s’est finalement pris au jeu avec nous, s’est intéressé à nos petites découvertes et nous a révélé son amour pour les roches. Rien d’étonnant lorsque l’on vit dans ce milieu…

 

Des podcasts sur deux chanteuses qui auront participé, à leur manière à, l’histoire et la culture de ce riche pays et à la culture arabe en général:

Oum Kalthoum et Dalida:

Pour aimer et comprendre le monde marin, il est essentiel d’écouter François Sarano. Une série avec lui sur France culture

 

 

 

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